Dépistage du cancer colorectal

Détecté tôt, un cancer colorectal se guéri dans 9 cas sur 10 (2) !

Le dépistage du cancer colorectal permet de repérer les lésions de façon précoce, bien avant les premiers symptômes.

En France, avec 43 000 nouveaux cas et 17 000 décès par an, le cancer colorectal fait partie des cancers les plus fréquents (3e rang chez l’homme et 2e chez la femme) et représente la 2e cause de décès par cancer(1).

Le cancer colorectal se développe à l’intérieur du côlon ou du rectum (dernière partie du tube digestif, appelée aussi « gros intestin »), le plus souvent à partir de petites lésions appelées polypes. Son évolution est lente, souvent sans signe apparent et sans symptôme dans les premières années de développement de la maladie. Ce cancer touche aussi bien les femmes que les hommes. 

Le dépistage : ça peut vous sauver la vie, pensez-y !

C’est un test simple et rapide à réaliser chez soi.

Comment se procurer un kit de dépistage :
  • Chez votre médecin généraliste
  • Chez votre gynécologue
  • En pharmacie
  • Chez votre gastro-entérologue
  • Dans votre centre d’examen de santé
  • Via monkit.depistage-colorectal.fr
  • Par le centre régional de coordination

        des dépistages des cancers

Parce que dans 95% des cas le cancer colorectal est diagnostiqué après 50 ans (3).

Le dépistage organisé du cancer colorectal est proposé tous les 2 ans à toutes* les personnes, femmes et hommes, de 50 à 74 ans.

*les personnes à haut risque bénéficient d’une surveillance personnalisée

Dr Paul-Emile HAŸ, médecin coordonnateur du CRCDC Nouvelle-Aquitaine

« Nous voulons tous éviter le cancer colorectal. C’est justement ce que permet le dépistage, en détectant tôt les lésions avant qu’elles ne se transforment en cancer grave. Prenez soin de vous en vous faisant dépister tous les 2 ans ! » 

Le dépistage organisé en pratique : mon parcours

Le dépistage organisé consiste à réaliser, à partir de 50 ans et tous les 2 ans un test immunologique de recherche de sang dans les selles, suivi d’une coloscopie en cas de positivité du test.

Vous avez entre 50 ans et 74 ans et vous ne présentez pas de symptômes, ni antécédents personnels ou familiaux, ni facteurs de risque particuliers ? Tous les 2 ans, vous êtes invité.e par courrier par l’assurance maladie à réaliser un dépistage du cancer colorectal. 

Pour toute question concernant votre dépistage, n’hésitez pas à vous adresser au CRCDC-NA ou à en parler avec votre médecin généraliste, votre gastro-entérologue ou votre gynécologue.

Ce test immunologique consiste à repérer, dans les selles, des traces de sang qui ne sont pas visibles à l’œil nu. Le test est de sensibilité élevée, garantissant un bon niveau de détection.

Il est à faire chez soi, puis à envoyer au laboratoire pour être analysé.

Il est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sans avance de frais, tous les 2 ans.

N’hésitez pas à en parler à votre médecin, votre gynécologue, votre sage-femme ou à contacter le CRCDC-NA.

Le risque d’être atteint d’un cancer colorectal n’est pas le même pour chacun d’entre nous.

C’est pourquoi il est important d’en parler avec votre médecin. En fonction de vos antécédents personnels ou familiaux et de vos habitudes de vie (tabac, alimentation, alcool, activité physique, exposition, etc.), il évaluera votre niveau de risque de développer un cancer colorectal et vous orientera vers les modalités de dépistage ou de surveillance les mieux adaptées à votre situation.

J’AI ENTRE 50 ET 74 ANS

POURQUOI ME FAIRE DÉPISTER DANS LE CADRE DU PROGRAMME NATIONAL ?

Repérer un polype avant qu’il n’évolue en cancer ou repérer un cancer à un stade très précoce pour augmenter les chances de guérison, c’est tout l’intérêt du dépistage organisé du cancer colorectal.

Lorsqu’un cancer colorectal est détecté tôt, c’est-à-dire qu’il est relativement petit et localisé, il se guérit 9 fois sur 10² et les traitements utilisés sont moins lourds, permettant une meilleure qualité de vie.

Grâce au dépistage du cancer colorectal, 2 200 nouveaux cancers et 2 600 décès sont évités chaque année mais la participation des Français reste insuffisante : elle n’est que de 34,6% en France en 2020-2021. Augmenter cette participation à un taux de 65% permettrait d’éviter chaque année 6 600 décès⁴ par cancer colorectal.

Mode d’emploi, podcasts, vidéos, livret d’information, résultats :

pour en savoir plus sur le cancer colorectal et le dépistage organisé du cancer colorectal, rendez-vous sur e-cancer.fr.

Consultez votre médecin si des douleurs abdominales ou des troubles du transit digestif inhabituels et persistants apparaissent ou en cas de présence de sang dans les selles.

prévenir le cancer colorectal

Mieux connaître les facteurs de risques et participer au dépistage organisé tous les 2 ans dès 50 ans.

Bien sûr, on peut agir sur ses habitudes quotidiennes pour prévenir le cancer colorectal, notamment en essayant d’adopter un mode de vie sain et équilibré. Mais le risque de développer un cancer colorectal n’est pas le même pour tout le monde ; il dépend aussi de votre histoire personnelle et familiale.

Le risque de développer un cancer colorectal est principalement lié à l’âge : 9 personnes atteintes sur 10 ont plus de 50 ans. C’est la raison pour laquelle vous êtes invité.e tous les 2 ans par votre CRCDC-NA à participer au dépistage organisé.

Vos habitudes aussi entrent en jeu.
Les modalités de dépistage sont différentes si vous avez des antécédents personnels, familiaux ou des prédispositions génétiques.

La prédisposition génétique aux cancers colorectaux :

Dans certains cas, une altération génétique (aussi appelée variation génétique), héritée d’un parent, est présente dès la naissance dans toutes les cellules de l’organisme. Elle peut alors jouer un rôle dans la survenue d’un cancer. On parle de prédisposition génétique au cancer, liée à la présence de ce qu’on appelle « une altération génétique constitutionnelle ».

Si les médecins qui vous suivent suspectent une prédisposition génétique au cancer colorectal, ils vous adresseront à un oncogénéticien qui procédera à une analyse constitutionnelle de vos gènes.

Retrouvez plus d’informations sur le cancer colorectal et sa prévention sur e-cancer, le site de l’INCa (Institut National du Cancer)

PARCOURS DU DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER COLORECTAL

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

  • Auprès de mon médecin (généraliste, gynécologue, gastro-entérologue) à l’occasion d’une consultation ou auprès de mon pharmacien, avec ou sans invitation.
  • En ligne sur le site monkit.depistage-colorectal.fr avec le numéro figurant sur votre courrier d’invitation.

Quel que soit votre choix, avant la remise du test, des questions vous seront posées sur vos antécédents personnels et familiaux afin de déterminer si ce test vous concerne.

Le test se présente dans une enveloppe bleue. Il consiste à prélever un échantillon de selles et à l’envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l’adresse est indiquée sur l’enveloppe T.
J’utilise mon test rapidement pour éviter qu’il ne se périme. Si je ne l’utilise pas tout de suite, je le conserve à une température comprise entre 2 et 30 degrés maximum. Avant toute utilisation, je vérifie la date d’expiration sur l’enveloppe bleue ou sur le tube.

Il est essentiel d’indiquer la date à laquelle vous avez réalisé votre test, faute de quoi il ne pourra pas être interprété.

J’envoie par La Poste mon test au laboratoire d’analyses, gratuitement à l’aide de l’enveloppe T fournie dans mon kit, dans les 24h suivant la réalisation de mon test, jamais le samedi, ni la veille d’un jour férié.

Environ 15 jours après l’envoi de mon test, je reçois les résultats chez moi ou je les consulte sur internet, en m’inscrivant sur www.resultat-depistage.fr.

Votre médecin les reçoit également.

  • Mon test est négatif. Dans 96% des cas, le test ne révèle rien d’anormal. Aucune démarche supplémentaire n’est à effectuer. Vous recevrez une nouvelle invitation dans 2 ans. En cas d’apparition de symptômes, il est bien sûr recommandé de consulter son médecin.
  • Mon test est positif. Dans 4% des cas, le test détecte du sang dans vos selles. Cela ne signifie pas que vous avez un cancer. Votre médecin vous adressera à un gastro-entérologue afin qu’il réalise une coloscopie. Dans plus de la moitié des cas, malgré la présence de sang, la coloscopie ne décèle aucune anomalie.
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La coloscopie

C’est un examen permettant de visualiser l’intérieur du colon et du rectum. Il est effectué sous anesthésie générale par un gastro-entérologue assisté d’un médecin anesthésiste. 

La coloscopie permet d’identifier la cause du saignement repéré par le test mais aussi, de retirer d’éventuels polypes avant qu’ils ne se transforment en cancer.

Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie ne décèle aucune anomalie. Elle détecte un polype dans 30 à 40% des cas et un cancer dans 8% des cas. Si un polype a déjà évolué en cancer, plus on le détecte tôt, plus les chances de guérison sont importantes.

Le fait de réaliser une coloscopie suspend pour une durée de 5 ans le programme de dépistage organisé. Le médecin traitant ou le gastroentérologue vous préciseront les modalités de surveillance adaptées à votre cas.